M. Paul BALTA, né à Alexandrie en 1929, a préparé au lycée Louis le Grand, de 1947 à 1949, le concours d’entrée à l’École normale supérieure. Il découvre que ses camarades, imbattables sur la Grèce et sur Rome, ignorent tout ou presque du monde arabe et de l’islam, ancien et moderne. Il décide alors qu’une fois ses études terminées, il sera un “passeur” entre les deux rives en devenant journaliste et écrivain.

La plupart des vingt et quelques livres qu’il a publiés sont consacrés à ces thèmes et à la Méditerranée dans le but d’aider ses concitoyens à mieux connaître les jeunes originaires de pays arabes et permettre à ces derniers de bien s’intégrer dans la société française. Signalons, entre autres, La politique arabe de la France (1973), Le cosmopolitisme d’Alexandrie (2002), La Méditerranée des Juifs. Exodes et enracinements (2003), Boire et manger en Méditerranée (2004), La Méditerranée, berceau de l’avenir (2006).

Titulaire d’un diplôme d’études supérieures de philosophie et d’une licence d’histoire de l’art, M. BALTA débute comme professeur de français aux écoles grecques d’Alexandrie en 1953-1954, avant de faire son service militaire en France. Chef de service au Centre de documentation du CNRS à Paris, de juin 1956 à juin 1960, il fait connaître cet organisme par des articles publiés dans la presse.

Il devient journaliste en 1960 à l’agence Associated Press, puis au journal Paris-Presse l’Intransigeant. (1965-1970). Au quotidien Le Monde, de 1970 à 1985, il sera responsable du service Proche-Orient et, de 1973 à 1978, correspondant au Maghreb, basé à Alger, puis chef de service jusqu’en 1985. Cette expérience facilitera ses contacts avec les citoyens originaires de cette région qui lui demandent de les aider. En 1973, à la demande du président Georges Pompidou, il rédige une plaquette, “Pourquoi il faut apprendre l’arabe”, distribuée dans les écoles.

Directeur du Centre d’études de l’Orient contemporain à l’Université Paris III-Sorbonne nouvelle (1988-1994) il sauve le CEOC menacé de destruction faute de crédits. Son patrimoine, composé de collections de journaux arabes réunies depuis 1943, année de la création à Alger du Centre, par Lévi Provençal, puis installé à Paris en 1945 par le général de Gaulle, sert aux étudiants à preparer leurs thèses.

Parallèlement, de 1985 à 1998, il crée et anime le séminaire de politique étrangère consacré au monde arabe et à l’islam au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris, alors que ces thèmes avaient été étrangement ignorés depuis la création du CFJ en 1946.

M. BALTA est président ou membre du conseil d’administration d’une dizaine d’associations qui contribuent à l’égalité des chances. Parmi elles, l’association OLC qui apprend à des jeunes de banlieue ou de province à écrire des reportages comme des journalistes pour les diffuser sur Internet et dans des revues imprimées. De même l’association Coup de Soleil, composée d’anciens et d’amis du Maghreb, organise le “Maghreb des livres” et des ateliers culturels pour les jeunes. Administrateur de la Fondation Seydoux pour le monde méditerranéen, il a contribué à instaurer, entre autres, pour des adolescents originaires du Maghreb, des stages d’initiation à la vie associative. Il préside le FEMEC, Forum euroméditerranéen des cultures, créé en 2001, qui a des antennes dans une dizaine de pays riverains.

Distinctions Chevalier dans l’Ordre du Mérite, 11 mai 1968 Officier des Arts et Lettres, 6 mai 1988 Chevalier de la Légion d’honneur, 14 juillet 2006.

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